Roman

379.

– Ce roman policier tient mon chien en haleine, se dit David Marsac, truffe humide, queue en l’air.

 

Une femme disparaît ? Pas de panique. Courrez la retrouver dans les rayons romans de votre librairie (un père de famille, un lapin adultérin, une pie
leucosélophage, etc).

Un vrai débarquement : soixante-quinze visiteurs uniques, sur notre blog, hier.

351.

David Marsac était plongé dans la lecture d’un gros roman de seize cents pages signé Goosse et Grevisse (auteurs belges).

 

Les bons petits romans grammaticaux auxquels manque :

a. le drame du massicot ?

b. le gras des asticots ?

c. un gros dégât des eaux ?

 

« Be a Star-screwer ! »

 

(For a change.)

345.

 

La littérature d’aujourd’hui est parfaitement substituable au fait divers. Les bons petits romans grammaticaux et babillards qui nous font frissonner dès les
premiers frimas de la rentrée nous en tiennent lieu. On les lit, on en parle. Ils parlent de nous.

 

Les romanciers du XIXe semblent
avoir préparé les frissons actuels en ouvrant leurs fenêtres sur la réalité du monde (renouveler l’air raréfié ?). Balzac, Flaubert nous ont ainsi donné le goût des adultères et des
faillites, ou des amours contre nature – goût de l’odeur puissante et brute de la vie immédiate.

 

Il serait pourtant temps (et tentant) de refermer la fenêtre à nouveau et de nous calfeutrer derrière nos dents.

 

= la langue.

 

(D.M. dit : – Que la littérature soit. Et la littérature… pfuit !)