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La littérature d’aujourd’hui est parfaitement substituable au fait divers. Les bons petits romans grammaticaux et babillards qui nous font frissonner dès les
premiers frimas de la rentrée nous en tiennent lieu. On les lit, on en parle. Ils parlent de nous.

 

Les romanciers du XIXe semblent
avoir préparé les frissons actuels en ouvrant leurs fenêtres sur la réalité du monde (renouveler l’air raréfié ?). Balzac, Flaubert nous ont ainsi donné le goût des adultères et des
faillites, ou des amours contre nature – goût de l’odeur puissante et brute de la vie immédiate.

 

Il serait pourtant temps (et tentant) de refermer la fenêtre à nouveau et de nous calfeutrer derrière nos dents.

 

= la langue.

 

(D.M. dit : – Que la littérature soit. Et la littérature… pfuit !)