Divers

1351. Gros lot

Une cinquantaine de livres ont été tâtés, puis une trentaine choisis par autant de curieux, ou presque, certains partant les deux mains pleines – et parfois vides. C’était à L’Herbe entre les dalles – la librairie du Mans (pas la seule, mais on se comprend). Les rencontres d’écrivains n’ont pas autant de succès, nous disions-nous entre trois verres de blanc. De là – le pas fut vite sauté – à croire que les trombines d’écrivains aux lectures saisissantes (voix nasillardes de vérité) ont fait leur temps pour le public – nous y voici.

Les lecteurs manquent – ou les idées qui leur redonnent le goût de l’attente fertile (le principe de la carte à gratter).

J’ai tiré un gros lot – pour le petit, j’ai eu chaud !

gros lot Golovanov et de Luca

1316. Goût du jour

 

Je ne vois que la suppression définitive des goûts du jour pour en finir avec l’amoncellement de livres.

Revenons à la forme classique et immuable d’un Coucher de soleil.

(Je vous interdis d’acheter le dernier livre de Claro.)
(Je vous interdis d’acheter le prochain livre de Claro.)

(Madman Bovary et Bunker Anatomie, à la rigueur – ersatz de fin du monde.)

 

1281.

Attentif aux publications du 15 janvier 2015 et à la verve civile de la guerre à l’antenne, j’ai oublié d’annoncer la sortie en deux temps de notre Trabant, Correspondance avec l’ennemi de Christophe Esnault, dont un poète pointu disait hier : « Ce livre aura un certain succès, je le sens… » Nous le craignons aussi tant les fautes en tous genres, de goût et du mauvais esprit, y chantent la mort renouvelée de la littérature. Il ne lui manque que l’étincelle dont on fait les bonnes explosions, polluantes à souhait. Nous comptons sur nos ennemis réels et imaginaires pour lancer ce produit d’appel à la mobilisation générale.

J’ai entre-temps oublié d’acheter la nouvelle couverture du dernier hebdo à la mode – invendable sans son contenu, m’a déclaré la buraliste.

Tout le monde y reconnaît le prophète au visage inconnu – J’aurais juré y avoir vu la tête d’Éric Pe… – Chut !

La littérature contemporaine a beaucoup fait pour singer la nature et déprécier notre rapport à l’écriture.

 

Le livre est disponible ici et maintenant et le sera en librairie dès le 15 mars : diffusion en deux temps.

 

– Et la bouche, tu la boucles !