Lire

1272.

Contrairement à la Postface, la Volteface, genre nouveau, cueille le lecteur au sortir du récit et lui impose de rebrousser chemin.

– À la niche, chien de lisard !

 

 

Je mets au point un livre au pouvoir absorbant. Plongé dedans, le lecteur y découvre son destin d’auréole.

1221.

Un nom d’auteur n’est qu’une indication. Une œuvre est une moyenne dont la plupart des phrases s’écartent de part et d’autre.

 

Je viens de battre mon record de vitesse. Je suis capable de lire un livre les yeux fermés pendant quatorze minutes. Repos quelques secondes puis je repars pour un nouveau défi.

 

La saison des lectures estivales et des insolations est un moment rêvé pour le renouvellement des poètes et des performateurs français.

 

Les émotions sont dans leurs livres comme des douleurs incurables. Nos écrivains sont hermétiques à la colère d’Achille et à la joie de Zavatta.

1195.

Je n’ai plus guère le temps de lire, je m’en rends compte, à l’unisson de mes contemporains sur cette question, je délaisse la lecture, ses contenus, ses histoires à n’en plus finir, mais contrairement à mes contemporains, je continue à acheter en forcené des piles de livres, kilo après kilo, sac contre sac, à les accumuler dans les couloirs de ma maison, je les empile, je les amasse, les tasse, près des lits, sur les tables, ils sont à mon chevet, jamais la production de l’industrie du livre n’a eu d’adepte plus efficace que moi. Achetons des livres, inutile de les lire : maintenons à flots la vie culturelle de notre pays.