Roman

1290. Sous le lit de Madame de Rênal

La meilleure manière de survivre à la vie est de plonger dans un roman et de ne plus en sortir. (Au lieu de mourir, faire le mort sous le lit de Madame de Rênal.)

 

La véritable épreuve du critique, c’est le classique. Car l’histoire de Julien, précepteur amoureux d’une échelle, se réduit vite à l’anecdote d’une tête qui roule dans les bras d’une grande blonde éplorée. Que dire dès lors qu’on a tout résumé ?

 

Décidément les Suisses. Homo faber de Max Frisch.

 

(C’est l’histoire d’un père qui couche avec sa fille.)

1276.

Le bon petit roman français, façon Maylis et Jean-Ro, a fini par tuer la mauvaise foi et le mauvais esprit.

 

 

À quoi bon semer la terreur, les gars, on ne s’abonnera pas au Matricule des anges !

1232.

Le roman est une imposture. La vie se lit sans se répéter.

Scène effarante dans La Recherche. Pour faire enrager son père, le petit Marcel couche avec sa grand-mère : « Toi, tu couches bien avec ma mère ! »

Je suis persuadé qu’une langue étrangère élargit la vue, surtout celle qu’on ignore. Vas-y, lance-toi : « o, częstochowskich rymów jasnogórska potęgo ».

 

J’imagine la vie du lecteur condamné aux péripéties des romans qu’il lira en septembre. Aux péripéties et à leur syntaxe.