Chevillard

327.

À l’approche du coach, l’écrivain fit poser dare-dare un blindage d’ironie sur la porte de son pigeonnier. Peur de céder à la tentation – il l’avait
échappé belle – mouvement ample de la main sur le front. Clic-clac.  

Le couch est plus chic que le divan ; le coach moins que le psychanalyste.

 

J’aime beaucoup Alain, le rude Chartier de Mortagne-au-Perche, du lycée Henri IV, des joyeuses tranchées de 14, du Vésinet. Il s’est trompé sur un peu tout :
politique de son temps, orientation des sciences, évolution des mœurs, de l’éducation, de la psyché humaine, et même sur la littérature aux valeurs émancipatrices (vue strabique sur
Newton et Platon).

Il semble avoir en contrepartie développé une indifférence magistrale à l’opinion d’autrui et une volonté durable jusqu’à l’entêtement, toutes choses hors de portée
de la culture livresque, dont témoigne pourtant son écriture, à la lettre ingénue : libre. Force du menton. J’aime beaucoup Alain. Quand je lis Chevillard – souvent je le retrouve.

 

Pour le Nobel, inutile de couper du bois. Casse l’os du front.

316.

C’est vrai. On ne saurait reprocher à l’asperge de
ne pas être un salsifis.

 

Mais qui dira le vrai de L’asperge de cet autre Gustave ? L’amateur, le peintre ou le botaniste ?

 

Les analogies sont comme de vraies fenêtres ouvrant sur de fausses symétries.

 

(Celui qui la mange ? Celui qui la cuisine ?)

276.

Coucou les revoici, coincées dans mon clavier… Mes mises en garde sont sans effet. Dire
au père d’imposer à nouveau des limites à ne plus franchir. L’autofiction ne passera pas par moi. Mais les petites sont là et me témoignent un intérêt de plus en plus marqué dont je ne
sais que faire.

 

Nous sommes mercredi
C’est clavier garderie

 

(Elles se lassaient de compter les brins d’herbe – et chaque année devoir recommencer.)