640.

 

Il nous semble qu’il y a peu d’œuvres où le langage soit aussi simplement et aussi directement mis en cause, où il frise d’aussi près la catastrophe pour enfin se
sauver par la raison même qui provoquait sa ruine. Rien de plus rapide, de plus décisif que ce drame ironique des mots. Enchantée par la cadence, la langue se défait, perd le sens par lequel elle
s’unissait à la durée, perd les moyens de son pouvoir, abandonne ses ressorts syntaxiques, n’est qu’un vacarme de pièces déréglées qui ne s’enchaînent plus et qui tombent. Mais, sous la même
influence stupéfiante, de ces débris de mots renaissent un autre langage et une autre composition. 

 

– C’était avant la tendance blanc sur blanc de Blanchot, se dit le petit éditeur qui en avait soupé des grandes œuvres et des grands écrivains. Mais allez tout de
même voir de près de qui il est question dans ce moment d’enchantement critique (Faux pas (1943), Gallimard, 2001, p.162). Peut-être serez-vous surpris.

 

(Pas besoin de guillemets. J’allais le dire.)

2 Replies to “640.”

  1. Anastasia dans 20 cl de fraiche dit :

     Antonin Marteau ?

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