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La narration est une horloge ouverte dont les ressorts deviennent vite monotones. Sauf par instants volés au mouvement des petites roues.

 

Tenez. Voici un petit bijou narratif à porter au bout du doigt. Piotrus, de Leo Lipsky aux éditions de L’Arbre
vengeur.
 

 

 

Essayez aussi, d’Arthur Bernard, On n’est pas d’ici, chez Cent pages, pour apprendre l’art subtil d’un récit qui ne cède
rien ou peu à la mécanique narrative. 

 

Entre le paléolithique supérieur et aujourd’hui, j’ai l’impression que l’imagination humaine n’a fait que servir la cause d’un romanesque plus ou moins
préhistorique.

 

Tous ces termes mériteraient d’être définis, redéfinis, puis à nouveau mixés, roulés en boule et cuits.

 

 

La langue de Rabelais s’est érodée au point de rompre ses amarres et voguer aujourd’hui vers nous par la senestre – l’oreille poétique. 

 

 

La poésie peut être narrative. La question n’est pas là.

 

 

Prenez Antelme. Tout y est narratif, tout y est puissant. Pas un mot de travers.
(Et en un seul livre encore.)


– Si vous voulez me plaire, faites-en autant, répondit le petit éditeur aux messagers venus déposer au pied du petit siège royal des romans exotiques aux saveurs
inconnues, usés par le voyage.