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Au lieu d’attendre de la critique monts et merveilles, l’écrivain pourrait avec profit commencer par s’applaudir, c’est toujours ça de pris à la postérité, faire
ensuite de son œuvre un commentaire exégétique d’une pertinence à lui couper le souffle afin, en dernier lieu, au vu du fruit stérile de ses travaux, de décider qu’elle ne vaut guère la peine
qu’il se mette à l’écrire. Il gagnerait ainsi un temps précieux qu’il pourrait employer à applaudir des pans entiers de son œuvre à venir qu’il n’aurait plus, faute de lecteurs, aucune raison
d’écrire.
– Ne pensez rien. Je sais ce que vous allez dire.
Nous sommes aujourd’hui toute la journée à Rochefort-sur-Loire. Ni demoiselles ni Jacques Demy, mais le marché de la poésie. Et demain.
– Je vous promets de belles photos de la superbe bannière de ralliement dessinée pour notre stand par Anne Milet, graphiste et co-lectrice de nos éditions.
A standing ovation ! avant le brouhaha autour des drôles de livres roses – et verts – et bleus.
Du Jacques Demy sur toute la ligne éditoriale.
Ça vous changera d’Emil Cioran (nom d’un désespéré au choix).
La vie est courte et la mort vous attend.
M’est avis que vous allez en voir de toutes les couleurs ?
Parce qu’il y a sur Lapointe [je corrige]. Et souhaite à toute l’équipe des Doigts dans la prose, de beaux échanges sous la bannière.
Glisse sous la table. Amazing ! I stand. Parce qu’il y Lapointe : « Mon voisin, M. Sanchez, a une chambre nue et rose. […] J’en ai une. Elle a même un dossier. » Extrait de Chambre
meublée.