356.

La narration, je suis contre.

 

Je suis d’ailleurs contre la phrase, toujours un peu suspecte de copinage narratif. Je suis aussi contre le segment de phrase, contre le mot, la lettre, l’espace,
le blanc de la page – la page.

 

Je suis contre la narration hyper absorbante au volant, responsable de la perte de contrôle d’un temps qui ne mène nulle part.

 

J’approuve, à ce titre d’ailleurs quelconque, l’interdiction de la narration dans les espaces verts (désherber à tout prix la dignité des femmes, romanesques par
nature).

 

Par contre, je suis pour le narration télépathique, vidange directe dans les esprits (veuillez entrer le numéro de votre carte de crédit.)

 

Chacun restant libre de pratiquer la narration dans le petit espace privé dédié aux effets d’un prosélytisme le plus intime.

 

PS : Ce soir, trêve poétique = travail de la luette à L’& (Chartres).