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Certains écrivains ont des hommes politiques la même persistance, le même acharnement à durer, la même posture reconnaissable entre toutes. Rien dans leur œuvre ne
semble marqué par le temps qui passe – continuité indiscernable.
Après Place de l’étoile, la rumeur Modiano parcourt d’une traite les années 1970 à nos jours. Modiano : notre Chirac.
D’autres, familiers de la même époque révolue, ont littéralement été rayés des cartes à puce de la mémoire, mais leur présence retrouve dans les rééditions, chez
les bouquinistes et dans notre entêtement à les redécouvrir une fraîcheur intacte au souvenir qu’ils nous avaient laissé – continuité toute en ruptures et retrouvailles.
Jean-Pierre Énard (Merci, Ô Bordelaise).
À saute-moutons d’une époque dans la nôtre, il arrive aussi que de rares écrivains s’offrent une nouvelle naissance en s’installant dans notre époque comme
si c’était la leur.
Georges Hyvernaud, premier roman, notre contemporain.
(Ou presque : j’y reviendrai.)