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Vers Arnage, à la périphérie du Mans, David Marsac se promenait sous le ciel gris d’un automne militant, à travers les rues, les impasses, les allées du parc de la
Maulny, barques sur l’Huisne, admirant les maisons aux volets peints, pots fleuris, garage et potager, labeur tranquille, repos dominical et ballon sur le zinc.

 

Un PMU, une boulangerie, un restaurant tendu de véritables nappes taillées dans du vichy, des hangars, un atelier automobile, un marchand de vins, un vieux pressing
organisaient la géométrie des parcours quotidiens de quelques dames sans âge portant cabas, dans l’ombre discrète d’une grande enseigne de supermarché.

 

À l’écart de la rue principale, un loft immense, toit en tôles sobrement rutilantes, était posé sur trois maisons décapitées, lissées, crépies, repeintes, jardin
sans potager de l’ancien quartier ouvrier.

 

David Marsac put apprécier au mur des pans de livres et des pans d’art contemporain.