Roman

272.

Je viens de mettre au point une technique littéraire capable d’accélérer les enchaînements du sens et le rythme de la
narration. Démonstration :

 

Zip – roman éclair !

 

Un mot et tout est dit : l’abstraction de l’être, les caprices du désir, les ressources de l’art. 

 

En vente sur le site.

263.

Étrange paradoxe : nos admirateurs n’aiment pas nos livres.

Et toujours pas de détracteurs en vue !

 

Balzac s’est passé de Proust. Je me passe de Flaubert. Qui se passera de moi ?

 

Alors que la prose parvient rarement à se détacher de sa gangue (narrative), la poésie a depuis longtemps avalé son écrin (formel). C’est sans doute ce qui les
distingue.

 

La dent sur le rebord, la tête dans le lavabo, la brosse impossible à localiser, David Marsac rêvait à l’avenir – poignets tranchés.

 

La baguette magique vient de Chine –

Qui me lira le mode d’emploi ?

262.

Après l’assassinat ciblé des personnages, commandité par le Nouveau roman, je pense qu’il faut aller plus loin, boire le roman jusqu’à la ligne, qu’on s’en dégoûte,
qu’on en finisse, tendons l’aorte de nos attentes
narratives, coupons d’un trait le fil net du récit, tordons le cou à
nos intrigues – et avec ce qui reste, débrouillons-nous pour révulser les yeux de nos lecteurs dans leurs orbites.

 

Il sera toujours temps de faire machine arrière et de rouler à contresens sur les itinéraires bis du réel (direction : le roman).