P.N.A. Handschin

225.

– Tout ce qui touche à la littérature m’est depuis si longtemps étranger que je persiste et singe afin de saborder la coque de noix de la littérature française sous les trempettes lexicales.

On n’allait pas, avec David Marsac, passer des heures à genoux sur une chaise rempaillée à psalmodier les vieux missels du romanesque français.

Œil droit bandeau pirate, œil gauche de verre, la dent vers l’azimut, David Marsac filait vers une destination à jamais inconnue à la force des rames de papier jetaient dans son sillage une prose levait des paquets d’eau d’handschin* salé rien d’une tranquille traversée accoudé sur le bastingage à contemplait le soleil sautait de son grille-pain.

Sortit un soir de plume hors du système scolaire.

Titanique ta mère !

* iceberg en inuit.


206.

Au moment d’accomplir son devoir conjugable tourné vers sa moitié,David Marsac lui demanda de présenter sa carte de fidélité, qu’il poinçonna gaîment, avant de reprendre la lecture commune à l’endroit où la carte avait été glissée, de P.N.A. Handschin, épaule contre épaule, et vogue la nuit sur l’oreiller : « …c’est en lisant les romans d’Éric Chevillard que j’ai décidé de me consacrer à l’écriture… », Ma vie, Argol (beaucoup), p.197.

(On fait de ces rencontres sous les couvertures.)


196.

Si Houellebecq est en réalité l’auteur de Marge occupée, qui a écrit La Tentation de Saint Antoine ?

Toute phrase est une île reliée à d’autres îles, tout livre paroles gelées, en archipel, ça caille, moins de zéro. Arrête-t-on Char Rabelais ?

P.N.A. HANDSCHIN est un grand écrivain. Sur ma vie !

Je mets un point d’honneur à écrire en moins de trente secondes ce post quotidien, le temps d’abaisser la lunette.

(La tombe ne fait rien à la terre.)