Lecteur

1325. Les contraintes du cockpit

Le lecteur est parfois condamné à mourir deux fois. Une première fois par étouffement, brassé dans son yaourt ; une deuxième fois par écrasement frontal (« Tu vas ouvrir cette porte, Lubitz ! »).

Plongeons les lecteurs dans le yaourt et l’onctuosité. Racontons-leur la belle histoire du gilet de sauvetage. Même à haute altitude, ça marche toujours.

 

1324. Yaourt bulgare

Liant de la littérature, son onctuosité. Tout glisse, à commencer par le regard, rien ne l’arrête,  le déroute. Matière sans aspérités, support lisse. Ni l’écrivain ni le lecteur n’entrent jamais en collision. Yaourt,  pouvoir d’absorption.

Compréhension et compassion. La vie à peine vécue est garantie sans naufrage. Le lecteur vivra.

La natation est un véritable espace d’écriture. Allers retours à la force des bras, jambes et abdominaux, le paragraphe s’écrit de ligne en ligne et aussitôt s’efface entre deux chocs contre les murs de céramique. Les baigneurs râlent à mort quand vous changez de ligne et puis se noient dans votre vague.

À la place, livres sans propulsion, textes inertes. Yaourt.

 

1300. À ton tour

Un livre qui rencontre les attentes du lecteur est-il autre chose qu’un malentendu ?

Ou, au contraire, affirmons que le lecteur est en droit d’attendre du livre le Lector Tour promis par le programme de couverture.