Écrire

1350. Vacances roumaines : un voiaj, un bagaj

Il me semble qu’un voiaj, avec petit bagaj, dans une farmacie roumaine, où se maintient la plus latine et francophile des langues d’Europe, aurait suffi à dissiper les maux de tête des monoglottes et des apothicaires français.

 

(Nenufar à la bétaillère.)

 

Rassurons-les. Il restera toujours des e-lettrés pour faire défaut.

 

 

1268.

Qui prend la blague pour une enveloppe vide n’a jamais ouvert son pot à tabac.

Variante : Qui prend la blague pour une enveloppe n’a jamais ouvert son courrier.

La blague est la peau morte d’une écriture sous-cutanée.

Écrire, n’est-ce pas une manière de garnir son pot (à tabac) ?

J’hésite sur la formule.

Par contre, j’ai versé d’office au cloaque littéraire : « Lis vite, tu n’en péteras que mieux. »

Puis j’ai repris le dilettante André Blanchard (collés, cousus, couvertures à rabats).

Blanchard au Dilettante

1258.

La postérité fera le tri, romans, poèmes, drames inutiles, mais qu’allons-nous faire de cette montagne de déchets ?

Passé un certain degré de précision, on devient moins sourcilleux à l’égard du langage, plus attentif à ses à-côtés. Il y a des gens que ça excite, de distinguer entre orgueil et vanité, jadis et naguère, voici et voilà, mesurant l’âne à son garrot. Pourquoi pas. Le monde manque de lexicographes et nous sommes tous des philologues allemands, des poux dans l’âme, quatre pieds et deux sabots.