Ô Écrivain

247.

Il ne cherchait pas à donner sens à ce qu’il écrivait mais à trouver une direction. En attendant, il continuait à tourner + lecture des panneaux indicateurs.

Sur le clocher jauni : DM, comme une poule sur un nid.

Il est très probable, au regard des informations dont nous disposons, que Bouvard et que Pécuchet – et tous les fantoches du dix-neuvième siècle (le dix-huitième est de ce point de vue plus avancé) – ont réussi à s’ouvrir un chemin vers la psychanalyse et les thérapies humanistes ou comportementales capables de les détourner durablement de leurs vieilles lunes et de leurs pauvres manies ; il serait surprenant de les savoir condamnés aujourd’hui encore à tourner en rond dans un monde figé, toupies d’anthologie scolaire fleurant la règle graduée et l’encre sur les doigts. Ce serait triste pour la littérature, et surtout peu crédible à l’œilleton photographique de notre ordinateur (+ chimie dans nos éprouvettes).

Madman Bovary a réussi à s’affranchir de l’attraction Flaubert, la pomme à tomber vers le haut. Pourquoi pas toi, Ô Ecrivain – capsule spatiale au fond du nid.

193.

Dans l’œil ou dans le nez (ailleurs peut-être) ainsi ton choix est fait, Ô écrivain. Mais sache que dans la prise le choc et les plaisirs sont fulgurants.

 

(Rien de cette moite complaisance de la matière contre ton doigt dedans.)

141.

Je suis certain, Ô Master, que tu lis ces pages avec envie, colère, délectation, au quotidien des jours qui passent.

 

Une dénégation de toi vaudrait confirmation et ton silence est déjà un aveu coupable.

 

(Quelqu’un se cache, mais qui, qu’on sache !)

 

Ô Écrivain !