339.

Ne cherchez plus David Marsac, il s’est perdu dans Chartres. Pas converti – Non. Ni devenu nonnain, moine sonneur, évangélisateur des rues, rhapsode inspiré –
Non. Perdu.

 

Il avait garé sa voiture devant la plaque de la maison de l’archéologie, sans trop se préoccuper du nom de la rue, Aulin, lui sembla-t-il de loin.

 

Au retour, achat d’un plan par précaution, où donc la rue Aulin, tiens pas de rue Aulin, voyons la maison de l’archéologie, tiens à côté de la cathédrale, mais je
croyais l’avoir laissée à l’opposé, voyons de près, pas de maison de l’archéologie, tour et retour, pas sur ses pas, pas rue d’Aulin, pas de voiture ! Mais que de pas pour en arriver là.
Devant la cathédrale. (Râle vraiment.)

 

Le petit éditeur mit deux genoux en terre, Miraculum, Miraculum (plein le), au milieu des passants intéressés (et polyglottes).

 

– Il est ressuscité et parti en voiture ! (La mienne.)

 

Puis de fil en aiguille, de passant en passante, d’indicateur en indications, la maison de l’archéologie reprit sa place (la vraie) à l’autre bout de la ville, rue
Saint-Pierre, dans la bonne direction, tiens rue au lin, pas Aulin, près de la rue Saint-Pierre, la maison, l’archéologie, la voiture du petit éditeur.

 

Pas de miracle, mais les Jean-rage qui font les plans avaient anticipé le déplacement du musée de l’archéologie. (À Chartres, le grand architecte est toujours en
avance d’une érection publique.)

 

Cela étant, la librairie L’Esperluète compte désormais trente exemplaires d’Isabelle, à m’en disloquer.

 

(La cervelle contre les pavés.)

 


En bonne compagnie à côté de Beckett, dans les diagonales de Shakespeare et de Michaux.

2 Replies to “339.”

  1. PhA dit :

    Pas vrai que ça fait plaisir, ces photos-là ?

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